Arthur Vigneau est né en 1991 et vit aujourd’hui à Bordeaux. Depuis toujours, l’art fait partie intégrante de son univers. Enfant, il évolue dans un environnement créatif, marqué par les sculptures et lampes de son père, ainsi que par les tableaux de paysages et d’animaux de la côte atlantique peints par sa grand-mère.
Issu d’une fratrie de six, chacun y développe une sensibilité artistique singulière. Après l’obtention de son baccalauréat, Arthur entame des études en arts appliqués, une expérience formatrice qui révèle cependant chez lui un besoin profond de liberté créative.
Ce désir le mène aux Beaux-Arts de Nîmes, où il s’épanouit pleinement. Il y obtient son Diplôme National d’Art avec mention en 2018, marquant le début d’un parcours artistique affirmé et personnel.

L'œuvre d'Arthur Vigneau trouve une impulsion décisive après la lecture de Œuvre d’Édouard Levé — un recueil d’idées d’œuvres et d’expositions jamais réalisées. Inspiré par l’une de ces propositions, l’artiste amorce une réflexion fondatrice qui orientera sa pratique vers une exploration de la gravité et de la gestuelle.

Dans sa série photographique, Arthur Vigneau propose une relecture poétique des feux d’artifice. Ses images capturent un instant de réalité pour mieux le métamorphoser en paysages oniriques, invitant chacun à y projeter ses propres visions — à la manière d’un ciel nuageux où les formes se prêtent au jeu de l’imaginaire. Il cherche à retarder l’identification du médium photographique, cultivant ainsi un flou volontaire qui nourrit le mystère et amplifie la puissance évocatrice de l’image. Une fois la nature de la photographie révélée, le regard bascule vers une quête du sujet originel, modifiant ainsi la perception de l’œuvre.

Son travail se veut déclencheur de réflexion, de discussions et d’explorations mentales, transformant l’image en point de départ d’une création intérieure.

Parallèlement à la photographie, Arthur Vigneau développe un travail sculptural. Il y manipule le métal en fusion, projeté dans un bain d’eau froide avec une gestuelle précise. Cette technique génère des formes semi-aléatoires, influencées par le mouvement même du jeté. De cette expérimentation naît un véritable abécédaire formel, révélateur d’un langage sculptural personnel basé sur la trace du geste.

Son approche s’inscrit dans une sensibilité minimaliste : une image, un geste ou un procédé simple peuvent, selon lui, suffire à déclencher une émotion sincère. C’est dans cette épure que son œuvre trouve sa force.